Tout savoir sur la cession de parties communes en copropriété

Article
29/08/2024


La copropriété, un domaine complexe et strictement encadré, est un élément central de la vie quotidienne pour de nombreux habitants en milieu urbain. Le syndic de copropriété y joue un rôle crucial, veillant à la bonne gestion de la vie collective des résidents.

Parmi les nombreuses interrogations des copropriétaires, la question de la cession d'une partie commune revient fréquemment. Pozzo Immobilier, syndic de copropriété en Normandie, apporte des éclairages précieux sur ce sujet. Dans cet article, nous explorerons ce que sont les parties communes, les raisons qui pourraient pousser à leur vente ou à leur achat, ainsi que les démarches à suivre pour mener à bien ces transactions.


Qu’est-ce qu’une partie commune ?

Lorsque vous achetez un logement en copropriété, souvent un appartement dans un immeuble, vous devenez automatiquement copropriétaire. Cette copropriété se partage entre les espaces privés, appartenant individuellement aux copropriétaires, et les parties communes. Celles-ci, définies par l'article 3 de la loi du 10 juillet 1965, sont détaillées dans le règlement de copropriété. Elles englobent des espaces ou équipements mis à disposition de tous, tels que :

  • Les escaliers,
  • Le hall d’entrée,
  • Les parkings,
  • Les jardins partagés.

Toutes les autres zones destinées à l'usage collectif des copropriétaires ou des locataires de l'immeuble sont également considérées comme parties communes.


Pourquoi vendre ou acheter une partie commune ?

L’acquisition ou la vente d’une partie commune au sein d’une copropriété présente divers avantages, tant pour le copropriétaire individuel que pour le syndicat de copropriété.

a) Avantages pour le copropriétaire

Acheter une partie commune, comme une terrasse, des combles ou une cave, peut considérablement enrichir la valeur de votre bien immobilier, tant en termes d’espace que de confort. Voici quelques avantages pour le copropriétaire :

  • Espace privé supplémentaire : Bénéficier d’un espace personnel en plus.
  • Valorisation du bien : Potentiel de hausse de la valeur du logement, facilitant une revente à un prix plus élevé.
  • Pouvoir décisionnel accru : Acheter une partie commune augmente vos tantièmes, ce qui renforce votre influence lors des assemblées générales.

b) Avantages pour le syndic

Pour le syndicat de copropriété, la cession d’une partie commune peut constituer une opportunité financière et simplifier la gestion. Voici quelques bénéfices clés :

  • Allègement des responsabilités : L’entretien de la partie cédée devient la charge de l’acquéreur.
  • Revenus supplémentaires : La vente génère des fonds pouvant être réinvestis dans d’autres projets au sein de la copropriété.
  • Simplification administrative : Moins d’espaces à gérer signifie une gestion plus facile pour le syndic.
  • Satisfaction des copropriétaires : Répondre à la demande d’un copropriétaire peut améliorer l’harmonie au sein de la copropriété.

Cependant, il est crucial de veiller à ce que la cession d’une partie commune ne compromette ni l’entretien de l’immeuble ni la qualité de vie des autres copropriétaires. Le bon fonctionnement de la copropriété et le respect des droits de chacun doivent rester prioritaires. En somme, l’acquisition ou la cession d’une partie commune peut s’avérer avantageuse si elle est réalisée de manière réfléchie et équitable.


Les étapes pour acheter une partie commune :

Acheter une partie commune en copropriété requiert de respecter des étapes bien précises afin d’assurer une transaction conforme à la législation et respectueuse des droits de l’ensemble des copropriétaires. Voici les étapes à suivre pour que tout se déroule sans encombre :

  • Préparer le dossier et notifier le syndic :

L’acquéreur potentiel doit constituer un dossier détaillé, expliquant son intention d’achat, la portion concernée, les travaux envisagés, les impacts pour les autres copropriétaires, et une proposition de prix.

Il est indispensable de faire appel à un géomètre pour définir le nouveau lot de copropriété.

Le dossier complet doit ensuite être envoyé au syndic par lettre recommandée.

  • Fixer le prix d’achat :

Le prix doit être justifié et refléter la valeur réelle de la partie concernée. Pour cela, il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel (géomètre, notaire, ou agent immobilier).

Une vente à un prix symbolique, bien que possible, est déconseillée car elle peut entraîner des désaccords.

  • Obtenir l’accord de la copropriété :

Le projet est soumis au vote lors d’une assemblée générale. Une double majorité est généralement nécessaire, c’est-à-dire la majorité des membres du syndicat et les deux tiers des voix des copropriétaires.

Dans certains cas, l’unanimité peut être exigée, notamment si la partie concerne un élément crucial pour la structure ou la fonction de l’immeuble.

  • Validation par un notaire :

Après l’approbation de l’assemblée, un délai de deux mois est observé pour d’éventuelles contestations.

Passé ce délai, la transaction doit être officialisée chez un notaire. L’acheteur doit fournir plusieurs documents, dont le procès-verbal de l’assemblée et un état descriptif actualisé.

Les frais de notaire ainsi que ceux du géomètre sont à la charge de l’acheteur.

  • Modifier le règlement de copropriété :

Une fois la vente conclue, le règlement de copropriété doit être mis à jour pour refléter la nouvelle répartition des parties privatives et communes.

  • Répartir le prix de vente :

Une fois le prix de vente fixé et accepté, la somme est collectée et redistribuée entre les copropriétaires selon leurs tantièmes respectifs, sous la supervision du syndic.

Bien que l’achat d’une partie commune puisse paraître complexe, il offre des avantages considérables pour l’acquéreur. Néanmoins, chaque étape doit être menée avec soin pour éviter tout conflit futur.


Refus de la cession d'une partie commune

La décision d’acquérir une partie commune nécessite souvent une majorité qualifiée, voire l’unanimité. Plusieurs facteurs peuvent motiver un refus. D’abord, le montant proposé peut être jugé insuffisant par les copropriétaires, estimant que l’offre ne reflète pas la valeur réelle de la partie concernée.

Ensuite, certains peuvent craindre que la cession compromette la structure ou l’utilisation de l’immeuble. Des préoccupations concernant les conséquences pour les autres résidents, comme des nuisances ou des modifications d’aménagements, peuvent aussi apparaître. Enfin, des questions juridiques ou administratives peuvent également bloquer la vente.


Conclusion

La cession d’une partie commune en copropriété est une démarche complexe qui requiert une attention particulière aux aspects juridiques et financiers. Choisir un syndic compétent, comme Pozzo Immobilier, est donc essentiel pour vous accompagner à travers ce processus.

Si vous résidez en Normandie et cherchez un partenaire de confiance pour vous soutenir dans vos démarches de copropriété, n’hésitez pas à nous contacter. Notre expertise locale, alliée à une approche centrée sur le client, fait de Pozzo Immobilier le choix idéal pour tous vos besoins en matière de syndic de copropriété. La tranquillité d’esprit en copropriété commence par le bon choix de syndic.


Source photo : Adobe Stock

Partager ce contenu