Immobilier à Granville : une dynamique haussière

Article
18/07/2023

Ces deux dernières années, le marché immobilier s’est quelque peu embrasé sur la côte normande, et sur le littoral français en général. Mais un vent de changement pourrait bien être en train de souffler sur cette dynamique. Notre agence immobilière à Granville décortique les tendances du marché immobilier local, en soulignant les impacts socio-économiques qui en découlent.

Un ralentissement de la hausse des prix en vue

Dans le département de la Manche, Granville a connu une véritable frénésie immobilière ces deux dernières années. La retenue semble désormais être le maître mot, même si les transactions de plus d’un million d’euros ne font toujours pas exception. Que ce soit un appartement de 242 m² dans une résidence prestigieuse, parti à un million d’euros, ou une maison de 244 m² située rue de la Falaise, offrant une vue imprenable sur les îles Chausey, vendue pour la modique somme de 1,8 million d’euros, certains prix défient les cieux.

L'escalade des valeurs immobilières a atteint 17% en une seule année, portant le prix médian à 3 800 € le mètre carré. Cependant, un ralentissement a été observé lors du dernier trimestre de 2022. Le contexte international ainsi que la hausse des taux d'intérêt sont pointés du doigt comme étant les principaux instigateurs de ce coup de frein. D'autant plus que nous avons noté une hausse significative des refus bancaires liés à l'usure des taux, impactant même les ménages à revenus élevés.

Pourtant, l'activité immobilière à Granville est loin de devenir morne. Le charme de cette ville et son cadre idyllique ne cessent d'attirer. Certes, les secteurs ruraux et certaines zones du littoral pourraient connaître une légère déflation immobilière, mais la dynamique générale reste haussière.

Néanmoins, l'envolée des prix de l'immobilier dans ce département de la Manche impose une réalité amère : l'exclusion de la frange littorale des jeunes familles et des travailleurs modestes. Ces populations, souvent nées et travaillant sur le littoral, et désireuses d'y rester, se voient dans l'incapacité d'accéder à la propriété dans ces zones. L'insuffisance de nouvelles constructions dans la région et sur l'ensemble du littoral du département amplifie cette problématique. La politique de non-artificialisation des sols, visant à protéger l'environnement, limite en effet l'expansion de l'offre immobilière.

Contactez notre agence immobilière à Granville

La crise du logement impacte d’autres communes côtières

La situation à Granville n'est que le reflet de ce qui se passe dans d'autres communes du département, comme Agon-Coutainville. La question se pose alors : comment garantir le droit au logement pour tous, y compris ceux dont le berceau et le lieu de travail se trouvent sur ces côtes tant convoitées ? Une réflexion s'impose pour trouver des solutions qui concilient préservation environnementale et accessibilité au logement.

L'industrie de la conchyliculture, vitale dans la région, se retrouve face à un problème inquiétant puisqu’elle peine à loger sa main-d’œuvre. Le recrutement se fait de plus en plus difficile, les travailleurs ne souhaitant pas s'engager dans des trajets de 50 kilomètres aller-retour avec un coût du carburant à 2 € le litre. La situation est exacerbée à Agon-Coutainville, où les maisons en bord de mer franchissent le seuil du million d’euros et où un simple terrain constructible de 540 m² affiche un prix de à plus de 200 000 euros.

Quel avenir pour le logement sur la côte ?

Blainville-sur-Mer et Gouville-sur-Mer ne sont pas épargnées par cette flambée des prix, avec une augmentation de 15 % en un an du prix du mètre carré. Malgré la menace de la montée des eaux et de l'érosion du littoral, les constructions et rénovations de maisons en bord de mer abondent. De plus, ces résidences sont majoritairement destinées à un usage secondaire, accentuant le sentiment d'exclusion pour les travailleurs locaux. Face à ces enjeux, l'avenir du logement sur ces côtes nécessite une réflexion urgente pour maintenir l'équilibre entre la préservation environnementale, l'économie locale et le droit au logement des habitants.

À l'inverse, la commune de Crasville, située à 10 kilomètres de Saint-Vaast-la-Hougue, illustre parfaitement l'absurdité de certaines situations. Bien que 100 % rurale, avec 7 kilomètres carrés de territoire dont 1 700 mètres de bord de mer dépourvu de plage, la commune se retrouve sous le coup de la loi Littoral qui interdit toute construction. 

Selon Bruno Lepley, le maire de Crasville, cette loi a un effet néfaste sur le développement local. 80 % de la commune se situe à 60 mètres au-dessus du niveau de la mer et les habitations sont à plus de 2 kilomètres de la côte. Pourtant, si Crasville était reconnue comme commune rurale, elle pourrait attirer des jeunes souhaitant s'installer, et ce ne sont pas les terrains qui manquent.

Contactez notre agence immobilière à Granville

Partager ce contenu